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Publié par : Unknown













La nouvelle a fait le tour des journaux ces dernières semaines et pas seulement de la presse médicale : une étude confirme que la consommation de chocolat protège contre les maladies cardiovasculaires, par l'intermédiaire des polyphénols qu'il contient. Dans une époque où les consignes de « manger sain » envahissent notre quotidien,
voilà de quoi décomplexer, s'il en est besoin, les amateurs invétérés de chocolat et autres aficionados de douceurs chocolatées. Prudence toutefois, ne nous réjouissons pas trop vite.
Car ce résultat est la conclusion un peu tronquée d'une méta-analyse réalisée à partir de 7 études, incluant au total plus de 114 000 participants, mais dont aucune n'est randomisée. Il s'agit de 6 suivis de cohortes et 1 étude transversale. Les patients, suivis pendant 8 à 16 ans, étaient interrogés sur la fréquence de leur consommation de chocolat, quelle qu'en soit la présentation (barres, boissons, tablettes, biscuits, desserts, etc.) et sans distinction entre le chocolat noir, au lait ou blanc. Les fréquences et les quantités consommées étant répertoriées de façon très hétérogène entre les 6 études et les auteurs de la méta-analyse ont choisi de ne considérer que les consommations les plus et les moins élevées.
Ils constatent ainsi une diminution de 37 % des pathologies cardiovasculaires chez les plus gros consommateurs par rapport aux plus faibles (RR 0,63, IC 95 % 0,44 à 0,90) et une réduction de 29 % du risque d'accident vasculaire cérébral. Il n'existe pas d'association significative avec l'insuffisance cardiaque (RR 0,95 ; 0,61 à 1,48).
Mais hélas, les auteurs émettent quelques réserves en ce qui concerne l'interprétation de ces résultats, rappelant la nécessité de considérer les autres aspects de la consommation de chocolat. C'est notamment la forte valeur énergétique de ses formes commerciales les plus courantes qui pose problème (environ 2 100 kJ, soit 500 kcal/100 g), avec le risque de prise de poids qui pourrait venir compromettre le bénéfice cardiovasculaire escompté. Ils plaident donc pour la commercialisation de produits chocolatés moins riches en sucres et en graisses, tout autant que pour la réalisation d'études qui permettraient de déterminer précisément les quantités et les types de chocolat les plus à même d'assurer un rôle de protection cardiovasculaire.

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