Le cercle vicieux de la consommation d'alcool, des agressions physiques et des problèmes d'alcoolisme
Introduction
La consommation d'alcool est souvent incriminée dans les agressions sexuelles. L'alcool peut également contribuer à la récupération après l'agression et participer aux mécanismes d'adaptation.
- Cet article décrit les résultats d'une étude destinée à examiner la relation entre les agressions sexuelles, le comportement ultérieur par rapport à la consommation d'alcool et ses conséquences, ainsi que les attentes vis-à-vis de l'alcool.
- Les participantes de cette étude étaient des étudiantes de premier cycle déclarant consommer de l'alcool (au moins quatre boissons à une occasion à au minimum deux reprises au cours du mois précédent) sans antécédents traumatiques (n = 53), ou avec des antécédents d'agression physique non liée à l'alcool (n = 69) ou liée à l'alcool (n = 184). Des évaluations validées ont été utilisées pour comprendre le comportement en matière d'alcoolisation et la consommation d'alcool, l'agression physique, les attentes vis-à-vis de l'alcool (comme la sociabilité, la diminution des tensions, le courage conféré par cette consommation, ainsi que la sexualité), et les conséquences liées à la consommation d'alcool (comme l'incapacité, le risque d'agression et la diminution de la perception de soi).
- Par rapport aux femmes ayant subi une agression physique non liée à l'alcool, les femmes du groupe ayant subi une agression physique liée à l'alcool étaient plus susceptibles d'avoir été blessées pendant l'agression et d'avoir été contraintes, plutôt que d'avoir été effrayées ou forcées. Leurs agressions avaient le plus souvent eu lieu dans un contexte social et les auteurs de ces agressions étaient en général connus par les femmes, qui leur faisaient confiance.
- Par rapport aux femmes ayant subi une agression physique non liée à l'alcool, les femmes du groupe ayant subi une agression physique liée à l'alcool ont déclaré une consommation d'alcool significativement supérieure (p < 0.001), une alcoolémie maximale significativement plus élevée (p < 0.001), des conséquences liées à l'alcool significativement plus importantes (p < 0.005), et des attentes positives vis-à-vis de l'alcool (p < 0.05).
- Les deux groupes de femmes ayant subi une agression physique ont déclaré un nombre plus élevé de conséquences liées à l'alcoolisation que les femmes sans antécédents traumatiques.
“Les données des études suggèrent que ce sont les femmes qui ont été agressées sous l'influence de l'alcool qui consomment le plus d'alcool et présentent le plus de problèmes d'alcoolisme après l'agression.”
