- Retour à l'accueil »
- Actualites medicales »
- Allaiter, un bon point pour les hanches
Publié par : Unknown
La recherche des bénéfices de l'allaitement maternel, tant pour la santé de la mère que pour celle de l'enfant, a toujours fait l'objet de nombreuses publications.
Les variations physiologiques de la densité minérale osseuse (DMO) lors de la grossesse et de l'allaitement sont réversibles. Malgré la perte osseuse signalée au cours de la grossesse et de l'allaitement, aucune étude n'a montré d'effets délétères sur le long terme Certains travaux ont même montré une DMO augmentée et un risque réduit de fracture chez les femmes ayant eu au moins un enfant par rapport aux femmes nullipares Les effets de l'allaitement sur le risque de fracture à long terme sont moins bien connus. Les auteurs de cette étude ont analysé l'effet de la parité et de l'allaitement sur le risque de fracture à la hanche, au poignet et sur les fractures de fatigue non vertébrales (hanche, poignet humérus proximal) chez 4 681 femmes ménopausées âgées de 50 à 94 ans entre 1994-95 et 2010.
Pendant 51 906 patients-années et une médiane de 14,5 ans de suivi, 442, 621 et 1 105 des 4 681 femmes incluses ont souffert de fractures incidentes respectivement à la hanche au poignet et de fractures de fatigue.
Le risque de fracture à la hanche, au poignet et de fracture de fatigue ne différait pas entre les femmes ayant eu au moins 1 enfant (n = 4 230, 90,4 %) et les femmes nullipares (n = 451, 9,6 %). Par contre, Les femmes qui avaient accouché sans jamais allaiter (n = 184, soit 4,9 %), avaient un risque de fracture du col du fémur 2 fois plus élevé que celles (n = 3 564, 95,1%) qui avaient allaité (HR 0,50, IC 95 % : 0,32 à 0,78). Les femmes ayant allaité avaient un risque de fracture de fatigue inférieur de 27 % (HR 0,73, IC 95 % : 0,54 à 0,99). Le risque était semblable entre les 2 groupes pour la fracture du poignet, après ajustement pour différents paramètres (âge, IMC, taille, activité physique, tabagisme, antécédents de diabète, de fracture de la hanche ou au poignet, l'utilisation d'une hormonothérapie substitutive et le niveau d'éducation).
Plus la durée totale d'allaitement avait été longue, et plus le risque de fracture du col du fémur était bas. Une durée de 10 mois supplémentaire d'allaitement maternel réduisait le risque de fracture de la hanche de 12 % (HR 0,88, IC 95 % 0,78 à 0,99, p pour la tendance = 0,03).
En conclusion, ces données indiquent que la grossesse et l'allaitement n'ont pas à long terme d'effet préjudiciable, et l'allaitement a un avantage certain en contribuant à une réduction du risque de fracture de la hanche après la ménopause.