Quels sont les gènes importants dans la leptospirose ?
Introduction
La leptospirose est une cause importante de morbidité humaine dans le monde et de mortalité humaine dans les pays ayant des ressources de santé sous-développées ; elle est également responsable de pertes économiques en production animale. Environ la moitié des sérovars pathogènes sont de type Leptospira interrogans ou L. borgpetersenii.
- Cet article présente les contributions récentes apportées par les études génomiques à la compréhension de la pathogenèse des leptospires.
- Le génome essentiel des leptospires est constitué d'environ 2050 gènes.
- Six gènes codant pour des facteurs de virulence potentiels ou des protéines nécessaires à la survie et l'adaptation à l'hôte ont été identifiés à l'aide de la technologie des micropuces. Les gènes codant pour l'hème oxygénase, la lipoprotéine LigB et un hème perméase putatif sont constamment transcrits dans les modèles pathologiques.
- Les systèmes de mutagénèse ont identifié cinq mutants L. interrogans présentant différents degrés de virulence atténuée. Ces gènes codent pour des protéines susceptibles d'intervenir dans la fixation, l'inflammation ou le maintien de la membrane microbienne (Loa22), ou de permettre l'utilisation de l'hémoglobine comme source de fer (hème oxygénase), de participer à la dissémination des leptospires dans les tissus (FlyY) ou de présenter un rôle encore indéfini dans la biosynthèse des lipopolysaccharides (mutants de la1641 et de lman1408).
- En outre, plusieurs protéines jouant un rôle possible dans la pathogenèse ont été identifiées. Cependant, les mutants de ces gènes ne conservent pas toujours leur virulence, notamment en ce qui concerne les gènes codant pour la molécule d'adhésion LipL32, l'antagoniste La2117 du facteur anti-sigma, et les protéines LenA–F de type endostatine.
- La fonction de plusieurs gènes identifiés dans les sérovars pathogènes de Leptospira reste encore à caractériser.
Les systèmes de mutagénèse ont identifié des facteurs de virulence pour Leptospira spp. La présence de mutations dans d'autres gènes suspects ne conduisant pas à une atténuation suggère un certain degré de redondance fonctionnelle dans les mécanismes pathogènes des leptospires.
