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- Une nouvelle étude suggère que les femmes présentent 25 % de plus de risques que les hommes
Publié par : Unknown
Introduction
La prévalence du tabagisme augmente chez les femmes de certaines populations et constitue un facteur de risque de maladie coronarienne. On ne sait pas si le tabagisme augmente autant le risque de maladie coronarienne chez les femmes que chez les hommes. Nous avons donc recherché à estimer l'effet du tabagisme sur le risque de maladie coronarienne chez la femme par rapport à l'homme, après avoir pris en compte les différences entre les sexes concernant les autres facteurs de risque majeurs.
Méthodes
Nous avons entrepris une étude systématique et une méta-analyse des études de cohortes prospectives publiées entre le 1er janvier 1966 et le 31 décembre 2010, qui ont été extraites de quatre bases de données en ligne. Nous avons sélectionné les études de cohortes qui étaient stratifiées en fonction du sexe et qui comportaient des mesures de risque relatif (RR) et de variabilité associée, concernant la maladie coronarienne et le tabagisme en cours comparativement à l'absence de tabagisme. Nous avons regroupé les données des différentes études à l'aide de modèles à effets aléatoires avec pondération par l'inverse de la variance, et avons estimé les rapports de RR (RRR) entre les hommes et les femmes.
Résultats
Nous avons revu 8005 résumés et inclus 26 articles comportant des données correspondant à 3 912 809 individus et 67 075 événements liés aux maladies coronariennes, extraits de 86 études prospectives. Dans 75 cohortes (2·4 millions de participants) ayant effectué un ajustement par rapport aux facteurs de risque cardiovasculaire autres que la maladie coronarienne, le RRR groupé et ajusté des femmes par rapport aux hommes entre le tabagisme et l'absence de tabagisme concernant la maladie coronarienne était de 1·25 (IC 95 % 1·12—1·39, p < 0·0001). Ce résultat est resté inchangé après un ajustement par rapport à un biais potentiel de publication et aucune hétérogénéité importante n'a été mise en évidence entre les études (p = 0·21). Le RRR a augmenté de 2 % pour chaque année supplémentaire de suivi d'étude (p = 0·03). Dans les données regroupées de 53 études, aucune différence de RR liée au sexe n'a été mise en évidence entre les participants ayant déjà fumé et ceux n'ayant jamais fumé (RRR 0·96, IC 95 % 0·86—1·08, p = 0·53).
Interprétation
On ne sait pas bien si les mécanismes à l'origine des différences observées entre les sexes concernant le risque de maladie coronarienne sont biologiques ou liés à des différences de comportements tabagiques entre les hommes et les femmes. Les programmes de lutte contre le tabagisme doivent prendre en considération les femmes, notamment dans les pays marqués par une augmentation de la prévalence du tabagisme chez les jeunes femmes.
La prévalence du tabagisme augmente chez les femmes de certaines populations et constitue un facteur de risque de maladie coronarienne. On ne sait pas si le tabagisme augmente autant le risque de maladie coronarienne chez les femmes que chez les hommes. Nous avons donc recherché à estimer l'effet du tabagisme sur le risque de maladie coronarienne chez la femme par rapport à l'homme, après avoir pris en compte les différences entre les sexes concernant les autres facteurs de risque majeurs.
Méthodes
Nous avons entrepris une étude systématique et une méta-analyse des études de cohortes prospectives publiées entre le 1er janvier 1966 et le 31 décembre 2010, qui ont été extraites de quatre bases de données en ligne. Nous avons sélectionné les études de cohortes qui étaient stratifiées en fonction du sexe et qui comportaient des mesures de risque relatif (RR) et de variabilité associée, concernant la maladie coronarienne et le tabagisme en cours comparativement à l'absence de tabagisme. Nous avons regroupé les données des différentes études à l'aide de modèles à effets aléatoires avec pondération par l'inverse de la variance, et avons estimé les rapports de RR (RRR) entre les hommes et les femmes.
Résultats
Nous avons revu 8005 résumés et inclus 26 articles comportant des données correspondant à 3 912 809 individus et 67 075 événements liés aux maladies coronariennes, extraits de 86 études prospectives. Dans 75 cohortes (2·4 millions de participants) ayant effectué un ajustement par rapport aux facteurs de risque cardiovasculaire autres que la maladie coronarienne, le RRR groupé et ajusté des femmes par rapport aux hommes entre le tabagisme et l'absence de tabagisme concernant la maladie coronarienne était de 1·25 (IC 95 % 1·12—1·39, p < 0·0001). Ce résultat est resté inchangé après un ajustement par rapport à un biais potentiel de publication et aucune hétérogénéité importante n'a été mise en évidence entre les études (p = 0·21). Le RRR a augmenté de 2 % pour chaque année supplémentaire de suivi d'étude (p = 0·03). Dans les données regroupées de 53 études, aucune différence de RR liée au sexe n'a été mise en évidence entre les participants ayant déjà fumé et ceux n'ayant jamais fumé (RRR 0·96, IC 95 % 0·86—1·08, p = 0·53).
Interprétation
On ne sait pas bien si les mécanismes à l'origine des différences observées entre les sexes concernant le risque de maladie coronarienne sont biologiques ou liés à des différences de comportements tabagiques entre les hommes et les femmes. Les programmes de lutte contre le tabagisme doivent prendre en considération les femmes, notamment dans les pays marqués par une augmentation de la prévalence du tabagisme chez les jeunes femmes.